Les mots, parfois, empêchent.
Les mots, souvent, sont inutiles…
Alors avant les mots, il faut la musique.
Simplement l’écouter, sans l’annoncer.
La partager.
La laisser créer un sentiment, transporter.
La laisser s’exprimer.
Et c’est seulement après, que les mots peuvent venir.
Car les mots viennent, sans fard, sensibles, apaisants.
S’il en est un qui pourrait faire peur s’il était dit avant, ce serait « improvisée ».
Même s’il est synonyme de liberté, ce mot fait souvent disparaître l’autre : « musique ».
Alors avant les mots, il faut la musique.
Et c’est seulement après, que les mots peuvent venir.
Les mots formeront la parole, libre elle aussi.
Alors pour la musique, et la parole, il faut des musiciens, pas trop nombreux, et des spectateurs, pas trop nombreux.
Et un endroit, pas trop grand.
Une université, c’est très grand.
Mais à l’intérieur, il y a plein de petits endroits.
Et plein de petits groupes de personnes qui ont envie de vivre la musique, simplement.
C’est ce qui s’est passé, exactement.
Et c’est ce que l’on vous présente ici, après.
Avec des mots et pas assez de musique.
Mais il fallait y être.
Merci à celles et ceux qui y étaient.
Ecouté.e.s et écoutant.e.s.
Xavier Le Jeune,
directeur de l’Estran à Guidel